Écrire


Lire, écrire, dire

Quand j’étais enfant, on avait l’habitude de dire : « Rozenn, elle est dans les livres ! ». Et c’était vrai, j’étais dans les livres, j’y habitais. Je lisais beaucoup et c’était sans doute ma façon de ne pas savoir être dans le monde. Alors, je fais des études de Lettres. Je continue de lire, j’écris un journal, mes rêves, des poèmes puis des nouvelles. Je travaille en parallèle dans l’enseignement et l’éducation spécialisée. Je cherche ceux de la marge. Je change de métiers, je change souvent : institutrice, professeur de Français, éducatrice.

Je m’oriente vers la culture. Je lis toujours, j’écris, je peins. Je ne montre pas ce que je fais. Et puis, en 2008, je décide d’adresser un manuscrit à quelques maisons d’édition. Mon roman « La fille dévastée » paraît en 2009 aux éditions Sulliver. S’ensuivront d’autres publication et quelques prix… Quelques lieux également pour écrire : résidences d’auteurs si importantes et qui permettent de créer les conditions d’une plongée en écriture.


Publications

2009 – « La fille dévastée », roman, éditions Sulliver

Pour vous procurer « La fille dévastée » en version papier, cliquez ici.

En version numérique, cliquez ici.

2010 – « Des nouvelles du monde », recueil de nouvelles, éditions Sulliver

Pour vous procurer « Des nouvelles du monde » en version papier, cliquez ici.

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2011 – « Vivre ne suffit pas », nouvelle inédite parue dans le recueil collectif « Pas de deux et autres nouvelles du Prix Hemingway 2011 », éditions Au Diable Vauvert

2012 – « Torga n’est pas revenu », nouvelle parue dans le recueil collectif « Un goût de sel », éditions du Bout de la Rue

2013 – « Futura », recueil de nouvelles, éditions Sulliver

Pour vous procurer « Futura » en version papier, cliquez ici.

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2013 – « Les vivants », nouvelle parue dans le hors série n° 12 de la revue Harfang (recueil collectif du prix Hervé Bazin de la microfiction).

2016 – « Les nuits verticales », nouvelle inédite parue dans « Histoires étranges » (recueil collectif du prix Fièvre Rouge, éditions Lominy Book, Floride).

2017 – « Déshabiller nos solitudes », recueil de nouvelles, éditions Sulliver

Pour vous procurer « Déshabiller nos solitudes » en version papier, cliquez ici.

En version numérique, cliquez ici.


Photo fond violet flou Rozenn Guilcher

Prix

En 2012, ma nouvelle inédite « Torga n’est pas revenu » reçoit le premier prix du concours de nouvelles des Escales de Binic (festival du livre de la mer et de l’aventure). Cette nouvelle fait partie aujourd’hui de mon recueil « Déshabiller nos solitudes ». En 2016, ma nouvelle inédite « Les nuits verticales » a reçu le prix spécial Simone et Clara du concours littéraire Fièvre rouge sur le thème « Histoires étranges ».


Lectures en public

Je propose des lectures transversales, à partir de mes livres. Une façon d’aller se promener du côté de l’enfance, de l’exil ou de l’amour. Un échange avec le public et la possibilité de parler de cet étrange métier d’écrivain !

« Chant d’un pays de sable », lecture théâtralisée de textes sur l’exil (43mn). Extraits de « Déshabiller nos solitudes », éditions Sulliver.

« Les voix de l’enfance », lecture théâtralisée de textes sur l’enfance (32mn). Extraits de « Déshabiller nos solitudes » et « Futura », éditions Sulliver.

« Amour absence », lecture théâtralisée de textes sur l’amour (53mn). Extraits de « Déshabiller nos solitudes », recueil de nouvelles, éditions Sulliver et « Le goût de toi », roman poétique inédit.

« Peuple-Forêt », lecture sur les arbres en lien avec mon exposition de textes et d’encres sur papier.


Texture violette photo Rozenn Guilcher

Écrire ? Écrire, pour moi, c’est une sorte de respiration, c’est une musique. D’abord il n’y a pas d’intention, je ne veux rien. J’écris avec l’inconscient, je le laisse se déployer. Je ne sais pas où je vais. Je l’accepte. J’accepte de ne pas savoir ce que j’écris. Ça part d’un mot, d’une sensation, d’une émotion, et puis ça arrive, tout arrive. Et je laisse venir ce qui est en marche. Les portes intérieures sont ouvertes et je laisse venir. Je ne cherche pas le sens, je ne cherche rien. Ensuite, quand l’écriture s’est déroulée, je compose. Je tente alors d’écouter les bruissements, les résonances, les voix qui parlent. Comme je pense que j’écris de la musique, je pense aussi que mes textes doivent s’entendre, être lus à haute voix. C’est là qu’ils reprennent vie. Lire fait totalement partie de mon travail de recherche du dire. Lire c’est retourner à l’origine, rejoindre cette voix entendue dans un autre temps dans un autre lieu. Oui, c’est cela, retourner à l’origine, à ce qui n’est pas dit, à ce qui est insu. Retourner au silence d’avant moi. Lire c’est aussi donner à entendre, à respirer, à vibrer. C’est entendre, respirer, vibrer ensemble. C’est donner. C’est offrir au monde cette parole. Le texte lu, le livre lu, d’objet devient sujet, s’incarne, et les voix, toutes les voix, peuvent s’écouter car elles prennent corps. Lire c’est rendre possible le retour à cette matière première. Lire et écrire, c’est assez instinctif. Ça doit m’échapper en quelque sorte, ça doit être vivant. Aujourd’hui, on peut encore dire : « Rozenn, elle est dans les livres ! ». Et c’est peut-être ma façon d’être dans le monde.


Résidences d’auteurs

2012 – Résidence d’auteurs aux avocats du diable, Vauvert

2016 – Résidence d’auteurs à La Marelle, villa des auteurs à Marseille

https://www.la-marelle.org/coeur-ephemere/


Photo texture Rozenn Guilcher

Lien avec mon éditeur (https://www.sulliver.com)

J’ai publié mes 4 livres aux éditions Sulliver. André Bonmort est un éditeur délicat et sérieux. Et c’est très important pour moi de travailler avec un homme minutieux et respectueux de mon écriture. Merci André ! Martine Roffinella a publié un article, sous forme d’échanges entre mon éditeur et moi, pour aborder notre relation ainsi que mon travail d’écriture.

À consulter ici : http://martineroffinella.fr/une-ecrivaine-et-son-editeur-deshabillent-leurs-solitudes/


Écrire et peindre

Lors de ma résidence d’écriture à La Marelle à Marseille, en 2016, Pascal Jourdana m’a filmée. Il s’agissait d’aborder ma façon d’entrer dans l’écriture et le lien que j’établis avec la peinture. Voici cette vidéo : Rozenn Guilcher, auteur et peintre, à La Marelle

Expositions textes et encres sur papier

Je propose deux expositions d’encres sur papier et de textes. Un travail de la résonance, de la rencontre éclairante de ces deux pratiques. Il s’agit de :

« Des nouvelles du monde », exposition d’encres sur papier et de textes issus de mon recueil de nouvelles « Des Nouvelles du monde » et encadrés ensemble. À découvrir bientôt à la rubrique « Mes tableaux« .

« Peuple-forêt », exposition d’encres et de textes sur le thème de l’arbre. À découvrir bientôt à la rubrique « Mes tableaux ».

La peinture, l’écriture ? Peindre, écrire, c’est une entrée en poésie, une échappée. Parce que je crois, finalement, que je peins et j’écris de la poésie. C’est une même façon d’être au monde. Un espace sans intention, hors de la volonté. Une présence totale. Je peins des encres sur papier avec une grande curiosité. Je ne maîtrise pas ce qui surgit, je laisse se déployer cette trace de moi inconnue.


Ecriture spontanée, écriture du saisissement

Mon écriture s’ouvre au monde. C’est par ma collaboration avec l’association Le Voyage intérieur, dans laquelle Cécile Cailmail et Stéphanie Delion pratiquent le massage bien être, que j’ai commencé à écrire directement pour les gens. Nous avons créé ensemble les « massages poétiques » (Massages poétiques). Pendant le massage, j’écris en direct un texte que je chuchote ensuite à la personne massée. C’est une écriture nouvelle, étonnante et très reliée à l’intériorité de l’autre. Une poésie pure faite d’images, de sensations. Ça tente d’attraper les présences. Écriture du sensible et d’une grande liberté.

Nous proposons également des moments de siestes sensorielles et massages. Un massage collectif pour ramener une présence à soi. Je dis un texte en direct, en improvisation, et je mêle à ma parole des sons (bâton de pluie, frottements de cailloux, froissement de feuilles…). Les mots prennent corps, respirent. Et l’on entend les murmures du monde, et l’on écoute ce monde intérieur si riche, subtil et précieux.

Un moment de partage étonnant. Un cadeau de réelle présence que l’on se fait à soi-même.


Ecrire avec et pour les autres

Comme je suis gourmande, je déploie mon écriture vers d’autres horizons : rencontres avec des musiciens, des photographe et des acteurs du spectacle vivant (danseurs, circassiens…). Croiser nos regards, nos paysages et écrire autrement. Ces rencontres ont donné lieu à divers projets :

« L’heure des vivants est une heure incertaine ». Lecture musicale avec Sylvain Gouvernaire (guitare électrique).

Extraits : « Instants raccrochés à l’équilibre des branches. Sommes-nous si loin de nous ? […] On partait loin rassembler nos corps. Engloutir des plaines et des herbes folles. Chahuter le ciel pour qu’il pleuve enfin. On allait creuser les routes avec nos dents. On allait déterrer la terre. Les ongles, la boue, le centre du monde.

[…] C’est l’heure des vivants. Toi, moi, deux rivières rassemblées. Où répartir nos souffles ? Où verser nos sommeils ? La terre sous nos pas. Tenir hauts nos corps comme des horizons. Marcher dans le ciel. Nos bouches pleines de rires et de temps. Nos bouches pleines du silence des yeux. Toi, moi, le monde. C’est tout. »

« Il est une forêt dans mes veines » : exposition textes et photographies sur les arbres avec Emmanuel Curt (photographe). Une vidéo poétique de 11 minutes, réalisée par Emmanuel Curt. Photographies de Emmanuel Curt, texte et voix de Rozenn Guilcher : à découvrir ici.

Affiche exposition Il est une forêt dans mes veines Rozenn Guilcher

Je suis ouverte aux propositions de collaborations… Ecriture et lecture de textes en lien avec un spectacle, voix off… N’hésitez pas à me contacter.

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