Futura

« Futura», recueil de nouvelles, éditions Sulliver, 2013
En vente sur le site Les libraires : https://www.leslibraires.fr/livre/3789843-futura-rozenn-guilcher-sulliver
Livre numérique : https://www.numilog.com/1075751/Futura.ebook
Les contrées de « Futura » nous parlent d’un endroit où nous avons vécu, où nous aimerions vivre, où nous irons vivre, où nous vivons peut-être. Ce sont d’étonnantes peuplades qui croisent notre route, ce sont de bien étranges rites. Planètes insondées, parcelles du temps, enclaves de l’espace. Nous pouvons nous promener dans les jardins sauvages de « Futura », nous pouvons croire que c’est un rêve. Est-ce bientôt ? Est-ce ailleurs ? Est-ce vraiment bientôt ? Est-ce vraiment ailleurs ?
« Futura » ouvre les brèches du monde contemporain et porte un regard sur la société que nous construisons. Où courons-nous si vite ? Qui parquons-nous si facilement ? Qu’abîmons-nous que nous ne saurons reconstruire ? Sommes-nous sur le point de donner naissance à l’homme préfabriqué ? L’être humain est-il un objet du monde contemporain ou un sujet ? S’achète-t-il comme une marchandise ? Qu’est-ce qui s’achète dans l’homme ? Son sang, son foie, son cœur, son âme, son temps, sa vie ? Dans notre monde précipité, parvenons-nous à vivre nos enclaves de temps humain ?
Ce sont des voyages, ce sont des traversées où le monde extérieur et le monde intérieur se mêlent parfois pour nous faire entendre le chant des hommes.
Extraits
« Phare en pleine mer. Jeudi 28. Je pense au jour où je viendrai te donner des nouvelles du large. Je viendrai te donner des nouvelles de tout ce qui est grand grand à jamais. Je viendrai te donner des nouvelles de l’infini des choses de ce qui ne s’arrête pas la lumière le lointain. Je viendrai te donner des nouvelles de ce qui ne finit pas. Je viendrai te parler. Je viendrai te parler de mon endroit au milieu de l’océan de la pluie battante sur ma lucarne et de la sensation si particulière d’habiter au sein de la tempête. Te parler de l’ondulation des vagues. Te parler des nuits qui se ressemblent et puis des nuits qui ne se ressemblent pas et puis des nuits qui ne se ressemblent plus. Je viendrai te donner des nouvelles d’une mer éteinte et d’une myriade d’étoiles toutes allumées en même temps. Je viendrai te donner des nouvelles du silence et de la solitude quand rien ne traverse ton ciel et qu’il faut encore vivre. »
« Dis Thérame la fin du monde est-ce que ça a commencé ? »

La presse
Le style, scandé, rythmé, s’affirme mais s’allège, plus libre, plus ludique aussi… On s’éloigne à grandes enjambées de La Fille dévastée, un premier roman superbe et dérangeant, pour s’ouvrir à l’humour et la poésie. L’auteur y dévoile un panorama de notre monde actuel vu au travers de sa lorgnette avec une anticipation, une projection de ce qu’il a de fortes chances de devenir.
Christiane Courbon – La Provence
« C’est, en premier lieu, une entreprise littéraire parfaitement réussie […] il s’agit des fragments d’un seul et même grand texte (une sorte de livre sacré) dont l’unité perpétuellement menacée est assurée par le moyen, ici tout puissant, d’une écriture si personnelle qu’il est impossible de l’imiter sans la caricaturer. […] De la première à la dernière ligne, c’est donc un livre de rébellion à plusieurs voix (souvent inextricablement mêlées) qu’il faut savoir parfois lire entre les lignes. […] Ce petit livre ? Une bible !
Jacques Lovichi – La Marseillaise