Peindre


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Je pense que l’écriture doit s’entendre mais aussi se voir. Elle doit sortir du livre, s’exposer. Alors pour être encore plus intensément dans le monde, je peins. Peindre ? Oui je peins car j’ai longtemps regardé. Et puis un jour quelques encres, du papier, de la gouache. Des gestes fulgurants, des colères, des choses qu’on jette. Et puis l’eau, oui l’eau surtout. Ensuite ce qui est bu, ce qui n’est pas bu. Ce qui disparaît, ce qui apparaît. Ce qui s’épanouit, ce qui se fige. Une trace un instant.

J’ai longtemps regardé.

La peinture comme une empreinte, une surprise aussi. La peinture qui m’échappe, me révèle. Les encres et leur lumière et leurs couleurs. Celles qui font ce qu’elles veulent, glissent, forment des paysages, des états d’âmes. Une goutte de dorure, du sel, de la gouache. Y mettre ce qui contraint, ce qui explose en étoiles, ce qui infiniment s’irise. La peinture ? Je la vois se faire et puis un moment arrêté le temps s’est posé sur une feuille. Parfois cela fait écho à l’univers de mes textes. Cela me parle de mots.

La peinture, l’écriture ?

J’ai longtemps regardé. J’ai longtemps écouté.

Peindre ce qui n’a pas de mots. Ce qui, infiniment, échappe. Peindre l’indicible ? Peindre ce qui est l’essence même. Peindre la vie ? Vibrations. Choses infimes, invisibles.

Peindre l’invisible de nous ?


Résidence artistique

2011-2012 – Résidence d’artiste, Maison de quartier La Mareschale, Aix en Provence


Expositions réalisées

2010

Librairie Au crépuscule des Mots, Sainte Maxime

Exposition encres-textes « Des nouvelles du Monde »

L’exposition « Des nouvelles du monde » se compose d’encres et de dorure sur papier, et d’extraits de mon recueil de nouvelles « Des nouvelles du monde ». Chaque encre est encadrée avec un extrait de texte.


2012

Librairie des Vents du Sud, Aix en Provence

Exposition encres-textes « Des nouvelles du Monde » et lecture de textes


Le Café des Mots, Aix en Provence

Exposition encres-textes « Des nouvelles du Monde » et lecture de textes


2013

La Table de Saint Antonin, Maison de la Sainte Victoire, Saint Antonin sur Bayon

Exposition encres et collages


2015

Salon du livre, Peyrolles en Provence

Exposition encres-textes « Des nouvelles du Monde »


2018

Fête de l’environnement au Loubatas, Peyrolles en Provence

Exposition « Peuple-forêt » en extérieur

L’exposition « Peuple-forêt » se compose d’encres sur papier et de textes poétiques. La résonance entre visuels et écriture donne une épaisseur au thème de l’arbre.


Bibliothèque Li Campaneto, Aix-Les Milles

Exposition et lecture « Il est une forêt dans mes veines ».

Photographies d’Emmanuel Curt et textes de moi.

« Il est une forêt dans mes veines » : exposition textes et photographies sur les arbres. Une vidéo poétique de 11 minutes, réalisée par Emmanuel Curt. Photographies de Emmanuel Curt, texte et voix de Rozenn Guilcher : à découvrir ici.


Les journées du Patrimoine à la Tuilerie Bossy à Gardanne

Exposition et lectures « Il est une forêt dans mes veines ».


Festival Rêves de Cèdres, forêt de cèdres de Bonnieux

Exposition « Peuple-forêt » en extérieur


2019

Fête de l’environnement au Loubatas, Peyrolles en Provence

Exposition « Peuple-forêt » en extérieur


Festival Rêves de Cèdres, forêt de cèdres de Bonnieux

Exposition « Peuple-forêt » en extérieur


Maison de la Sainte Victoire, Saint Antonin sur Bayon

Exposition « Peuple-forêt » en extérieur


Peindre et écrire

Lors de ma résidence d’écriture à La Marelle à Marseille en 2016, je peignais tous les jours. J’étais venue écrire un roman : « Cœur éphémère », et puis la peinture s’est imposée comme une présence quotidienne, un dialogue avec l’écriture ? Pascal Jourdana m’a filmée dans ce lieu si atypique situé à la Friche la Belle de Mai à Marseille. Cette vidéo sur le lien entre peinture et écriture est visible en cliquant ici.

Je ne comprends pas le lien que j’établis entre peinture et écriture. Je crois qu’il s’établit finalement tout seul. C’est assez instinctif, intuitif et libre. Un espace sensible s’ouvre, dans lequel il pourrait y avoir une place pour la peinture et l’écriture. Je n’ai pas de projet. C’est souvent après coup que « les choses s’emboîtent » naturellement. Je ne cherche rien. Je ne projette pas une pensée, une structure, un sens. Serait-ce insensé ? Sans doute. Ça s’agite avec le monde, ça vibre, ça résonne. C’est.


Expositions en proposition

« Des nouvelles du monde », exposition encres et dorure sur papier, et textes

En octobre 2010, à l’occasion de la parution de mon recueil de nouvelles intitulé « Des nouvelles du monde » aux éditions Sulliver, j’ai peint vingt-cinq encres. Chaque encre est l’instantané d’une nouvelle et porte son titre, l’une d’elles est le reflet du recueil.

Nous pouvons les traverser comme des paysages intérieurs. Nous pouvons les rencontrer comme autant d’échos visuels des résonances, des fulgurances, des cristallisations, des suspensions de mes voyages en écriture. Nous pouvons enfin les regarder comme le saisissement d’un miroitement.

Dans la perspective de cette exposition, j’ai choisi d’associer à chaque encre l’extrait d’une nouvelle. C’est peut-être ma façon d’ouvrir encore le champ de l’écriture : donner à entendre et à voir différentes strates ou facettes, intriguer, surprendre, dérouter, émouvoir, bouleverser ?

Cette exposition se compose de 12 encres, chacune encadrée avec un extrait de texte (Encres et dorure sur papier. Dimensions hors-tout 53 x 73).

Cette exposition se compose de 12 encres, chacune encadrée avec un extrait de texte (Encres et dorure sur papier. Dimensions hors-tout 53 x 73).

Recueil de nouvelles « Des nouvelles du monde », en vente sur le site Les libraires : https://www.leslibraires.fr/livre/1275966-des-nouvelles-du-monde-rozenn-guilcher-sulliver

Livre numérique : https://www.numilog.com/1076676/Des-nouvelles-du-monde.ebook


« Peuple-forêt »

Exposition encres sur papier et textes poétiques

« Peuple-Forêt » est une exposition sur le thème de l’arbre. Dans une démarche résolument poétique, je crée une résonance entre mes encres sur papier et mes mots. Laissons-nous porter par les bruissements du monde. Un monde sensible et délicat. La brume des mots, le chuchotement de la nature. Arbres, mondes visibles et invisibles. 

Cette exposition se met en place en intérieur ou en extérieur.

Je propose d’accompagner l’exposition « Peuple-forêt » par une lecture de mon texte (11 mn).

Mon projet final est d’écrire un triptyque, une sorte de texte en 3 parties, en 3 chants, sur le thème des arbres. Ce travail est actuellement en cours d’écriture.


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